Crédit: Trương Triều Dương and Đỗ Duyên.

TRƯƠNG TRIỀU DƯƠNG

La mort est un sujet peu conventionnel dans de nombreuses cultures asiatiques. Évitant les couleurs flatteuses et l’esbroufe visuelle, les tableaux de Dương dégagent plutôt un profond sentiment de calme, une finesse délicate, à la fois concis et d’une rare préciosité.

Comme l’a dit Vũ Đình Tuấn :
« Il ne s’agit pas de peindre un beau sujet, mais de peindre un sujet avec beauté. »

Cette sensibilité s’exprime avec grâce dans sa représentation des fleurs : pour Dương, il ne s’agit pas simplement de capturer leur forme physique, mais de révéler les blessures subtiles sur leurs feuilles et leurs branches, de percevoir l’instant suspendu de l’âme de la fleur, et de reconnaître que l’âme humaine s’y mêle intimement.

Il faut une âme exceptionnellement sensible pour percevoir avec une telle acuité — pour saisir la beauté là où il semble ne plus rien rester à contempler.

ĐỖ DUYÊN

L’art de Duyên est intimement lié à la soie et aux cheveux, formant un trio profond qui définit son œuvre. Duyên engage un dialogue intime et dynamique avec ses cheveux, les utilisant comme un médium personnel de découverte de soi ; à travers eux, elle se cache, cherche des réponses, trouve une liberté ludique, invoque la magie et se met au défi.

Ses toiles expriment un esprit aux prises avec ses propres complexités, solitaire par choix, mais qui finit par accepter – une acceptation enracinée dans une endurance féminine, contenue, et une lutte née d’un ressentiment boudeur, exprimée à la fois dans le lâche et le serré.

Cette féminité innée se manifeste dans son usage de la couleur, tandis que son esprit artistique trouve sa véritable voix à travers la matière qu’elle a choisie : la soie.

Non pas dure comme l’acier, la soie est douce, souple, résistante et délicate, reflet de la nature résiliente mais fragile de ses explorations artistiques profondes.

Crédit: Trương Triều Dương and Đỗ Duyên.